En octobre, on se ressource en Italie avec Nanni Moretti

Ce mois-ci, la Filmothèque du Quartier Latin (rue Champollion) a eu (comme d'habitude) l'heureuse idée d'élaborer une rétrospective dédiée au cinéma italien, en l'occurrence celui de Nanni Moretti, à l'occasion de son dernier film, Habemus Papam, sorti le 7 septembre sur les écrans français, et après l'hommage rendu à la Cinémathèque. Onze films du cinéaste italien sont projetés dans la salle Audrey Hepburn, la bleue, pour le plus grand plaisir des cinéphiles.

Pourquoi on s'y précipite ?

Nanni Moretti est une figure incontournable en Italie. On le compare souvent à Woody Allen pour son humour et sa verve énergique, mais le style et les sujets de ses films sont bien éloignés du cinéaste new-yorkais ! Oscillant entre comédie à l'italienne et conscience politique, Nanni Moretti s'est peu à peu imposé comme "le porte-drapeau de la génération critique de l'establishment (de gauche)". Témoin d'une Italie qui souffre, Nanni Moretti n'hésite pas à déployer subtilement tournures ironiques et rire caustique ; parfois, son style flirte avec la névrose, tellement l'histoire est sans dessus dessous, se perd dans des allers-retours toujours d'une signification riche, comme en témoigne le déjanté Palombella Rossa, véritable "puzzle de sens" (cf. Jean A. Gilli).

Quels films va-t-on voir en priorité ?

*Sogni d'oro (1986), Grand Prix du jury à la Mostra de Venise.
*La Chambre du fils (2001) Palme d'or du Festival de Cannes
*Le Caïman (2005) Ours d'argent au Festival de Berlin
*et Habemus Papam (2011) parce que c'est son film le plus tendre.