Ils ne quittent pas leur trench-coat !

Officier britannique

Dessiné initialement en 1914 par Thomas Burberry pour l'armée, le manteau culte du cinéma a d'abord été celui des tranchées. Porté par les officiers anglais, il permettait aux hommes de faire face aux intempéries qui sévissaient sur les terres belges et françaises lors de la Première Guerre mondiale.

Greta Garbo et John Gilbert

Au cinéma, il est d'abord immortalisé par une femme : c'est Greta Garbo qui porte un trench en tartan dans Intrigues (1928) de Clarence Brown.

A la même époque, Gloria Swanson dans le film muet d'Erich von Stroheim, Queen Kelly (1928) et Bette Davis dans Of Human Bondage (1934) de John Cromwell, se distinguent par leur imperméable.

Gloria Swanson et Walter Byron

Leslie Howard et Bette Davis

En 1939, le trench-coat s'étend à toutes les forces armées : soldats américains, anglais, soviétiques et nazis, tous le portent. En pleine Seconde Guerre Mondiale, le cinéma s'emparent du trench, qui troque les matières lourdes pour les souples. Porté par Humphrey Bogart dans Casablanca de Michael Curtiz (1942), l'imper' le plus classe devient désormais une pièce culte, un accessoire indispensable au portrait du héros de cinéma.

Humphrey Bogart porte un trench plus court

que celui dessiné par Burberry.

Le trench-coat, souvent accompagné d'un borsalino, enveloppe de son tissu beige le personnage et lui confère ainsi une sorte d'aura mystérieuse. Il donne une prestance. C'est pourquoi il est souvent porté dans les polars par de fins limiers. Les exemples ne manquent pas au cinéma. On pense à l'impénétrable Alain Delon dans Le Samourai de Jean-Pierre Melville (1967), à Steve McQueen en Franck Bullit (Bullit, 1968) de Peter Yates, ou encore plus récemment, à Gary Oldman dans La Taupe (2012) de Thomas Alfredson.

Petit tour d'horizon cinématographique :

Trench et héros masculin, l'adéquation virile