Portrait d'un cinéphile
Anthony G.
Membre énergique de l'équipe Podsac.
A réalisé un film avec son confrère Jérôme.
Amoureux du cinéma américain,
vous avez toutes les chances de le croiser en marcel blanc ou en t-shirt teenage.
Membre énergique de l'équipe Podsac.
A réalisé un film avec son confrère Jérôme.
Amoureux du cinéma américain,
vous avez toutes les chances de le croiser en marcel blanc ou en t-shirt teenage.
Tu es plutôt Raging Bull ou Rocky ?
Je serais plutôt Red Bull pour la mise en scène énergique. Et puis le Red Bull ca sert bien quand on veut monter un fight club pour garder de l’énergie jusqu’au bout de la nuit ! Plus sérieusement, les deux films ont une façon très différente d’aborder le monde de la boxe même s’ils misent chacun sur la focalisation sur le personnage central.
J’ai toujours aimé ROCKY car il me rappelle mon enfance, et ces films que j’ai découvert en VHS et regardé à plusieurs reprises. J’ai donc une certaine nostalgie quand je le visionne.
RAGING BULL nous livre un Scorsese de haute volée avec un De Niro étincelant aussi bien dans les combats que dans la déchéance, le tout servi par un scénario du grand Paul Schrader (Taxi Driver). Plus qu’un film, plus qu’un biopic, on sent l’implication totale de Scorsese qui a su retraduire l’aspect auto destructif de la vie de de Jake La Motta de manière magistrale en se servant justement des similitudes avec sa vie personnelle de l’époque.
Dans ROCKY, on est plus par certains moments dans la « caricature ». Attention pas au sens péjoratif du terme, mais la profondeur du personnage et l’implication du réalisateur sont moins évidentes.
Puisque je ne peux m’empêcher les parallèles avec FIGHT CLUB, l’aspect auto destructif prégnant dans le métrage apporte une dimension au personnage et donne une véritable âme au film.
Donc le choix est évident. Si ROCKY apparait comme un très bon film, signe d’une époque, porté par un Stallone convaincant, Raging Bull est un monument du cinéma à tous points de vue.
Quel est le film idéal pour torturer son meilleur ennemi ?
Ma vie a été jalonnée de nombreux métrages. Du chef-d’œuvre au film plaisant, du film moyen au mauvais voir à l’innommable nanar. Un nanar peut avoir un côté plaisant et jouissif donc je ne pense déjà pas à cette catégorie pour torturer mon meilleur ennemi. S’il s’agissait de torturer Fred (@Wildgunslinger) j’opterais pour cette catégorie et je demanderais à Jérôme (@Evilsahymetrie) un bon nanar de derrière les fagots dont il a le secret! Mais là il s’agit de torturer un ennemi.
Je préfèrerais donc lui imposer une bouse bien chiante, qui nous fait dire (si on arrive à la fin) que l’on vient de perdre deux heures de sa vie. Heureusement je n’ai pas souvent ressenti cela au cinéma ou même en vidéo.
Mais il arrive dans quelques cas isolés, qu’un film dépasse tout ce qu’il m’est donné de supporter en terme d’ennui et de lassitude. Le genre qui étire le temps de façon totalement artificielle, pour me donner une impression, un aperçu, de ce que pourrait être mon enfer personnel, un lieu sans âme, sans rire, sans émotion, où tel Sisyphe je reproduis inexorablement la même action en attendant non pas un dénouement heureux, mais juste une FIN à tout cela.
Mon enfer personnel, je l’ai trouvé dans le film TAKE SHELTER de Jeff Nichols avec dans le rôle principal Michael Shannon. J’avais été attiré par une chose : grand prix à Deauville… Le festival de Deauville étant un festival qui me tient particulièrement à cœur car il représente le style de cinéma dont je suis le plus friand : le cinéma indépendant américain. Bien que l’on ne soit pas toujours dans le style indépendant, je partais avec un excellent a priori. Bien mal m’en a pris. Je ne vais pas m’éterniser sur TAKE SHELTER alors qu’un certain nombre de personnes l’a aimé, et que j’apprécie pourtant son acteur principal, mais je me suis vraiment fait chi***. J’ai vu plusieurs personnes quitter la salle, mais j’ai voulu attendre la fin, car je me dis toujours que quelque chose de positif peut ressortir même si depuis le début une forte odeur de moisi se dégage d’une œuvre. Mais cela n’a pas été le cas. Je me suis dit que j’aurais mieux fait de fumer plusieurs clopes pour raccourcir mon espérance de vie plutôt que d’aller voir ca, ou encore de bidouiller mon PC, faire du montage sur mon mac ou jailbreaker mon téléphone (et oui le côté geek tech ressort tout le temps !).
Mais le pire serait que mon meilleur ennemi pourrait aimer. D’ailleurs cela serait même foutrement possible, car comment un de mes meilleurs amis pourrait aimer ce film ? Ha si c’est vrai qu’avec mes deux compères de PODSAC, on n’est pas souvent d’accord d’ailleurs.
Du coup, je vois sinon une autre œuvre, qui est innommable mais que je vais prendre le soin de nommer quand même et qui est sur de faire son effet, dans un autre registre: SNUFF 102 réalisé par Mariano Peralta . Pour reprendre a contrario une expression de Jérôme (@evilashymetrie) ce film ne devrait même pas avoir le mérite d’exister. Il représente la quintessence de la nullité, de la gratuité et de la vacuité, tant au niveau de sa violence, de sa photo et de son scénario et sans parler de ses « acteurs » et de son message. Je pense le pire film qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Si vous aimez les films glauques et dérangeant, bien que très controversés je vous recommande plutôt A SERBIAN FILM, qui n’est pas à mettre devant tous les yeux mais qui a le mérite à mon sens de servir un message (bien qu’extrême) et de proposer une vraie expérience de cinéma de qualité et non un ersatz abscons « débilisant » comme SNUFF 102.
Suis-tu un rituel avant de regarder un film ?
Alors oui tout-à-fait. A chaque fois que je vais voir un film au cinéma, je fais les choses suivantes :
Je tourne sur moi même, je claque la langue en déclamant la cantatrice chauve de Ionesco en me tapant sur la tête avec la main droite et en envoyant des spams avec mon Iphone de la main gauche…
Plus sérieusement, en soit je ne suis pas une espèce mue par les petites habitudes, et ne suis donc pas sujet aux Troubles Obsessionnels du Comportement, même quand il s’agit d’aller voir un film. Je n’ai donc pas un véritable rituel particulier avant de regarder un film, mais au cinéma, j’aime arriver à l’heure pour avoir une bonne place, c’est à dire être au centre de la salle, plutôt devant. Surtout pour les films 3D (que j’évite quand je le peux d’ailleurs) car sinon l’expérience s’avère souvent pénible. Par contre pendant très longtemps j’avais énormément de mal à aller au cinéma seul et j’ai mis beaucoup de temps avant d’aller voir des films sans être accompagné.
Pour ce qui est des films que je regarde chez moi, j’ai un canapé des plus confortable (un vrai piège pour la sieste d’ailleurs !), dans lequel je regarde pratiquement tous les films en position semi allongée. Mais qu’on soit clair je ne m’endors jamais, à part en de rares occasions.
Après bien entendu, si je vais voir un film avec une représentante de la gente féminine, c’est une toute autre histoire… On se fait un ciné Camille ? ;-)
Je serais plutôt Red Bull pour la mise en scène énergique. Et puis le Red Bull ca sert bien quand on veut monter un fight club pour garder de l’énergie jusqu’au bout de la nuit ! Plus sérieusement, les deux films ont une façon très différente d’aborder le monde de la boxe même s’ils misent chacun sur la focalisation sur le personnage central.
J’ai toujours aimé ROCKY car il me rappelle mon enfance, et ces films que j’ai découvert en VHS et regardé à plusieurs reprises. J’ai donc une certaine nostalgie quand je le visionne.
RAGING BULL nous livre un Scorsese de haute volée avec un De Niro étincelant aussi bien dans les combats que dans la déchéance, le tout servi par un scénario du grand Paul Schrader (Taxi Driver). Plus qu’un film, plus qu’un biopic, on sent l’implication totale de Scorsese qui a su retraduire l’aspect auto destructif de la vie de de Jake La Motta de manière magistrale en se servant justement des similitudes avec sa vie personnelle de l’époque.
Dans ROCKY, on est plus par certains moments dans la « caricature ». Attention pas au sens péjoratif du terme, mais la profondeur du personnage et l’implication du réalisateur sont moins évidentes.
Puisque je ne peux m’empêcher les parallèles avec FIGHT CLUB, l’aspect auto destructif prégnant dans le métrage apporte une dimension au personnage et donne une véritable âme au film.
Donc le choix est évident. Si ROCKY apparait comme un très bon film, signe d’une époque, porté par un Stallone convaincant, Raging Bull est un monument du cinéma à tous points de vue.
Quel est le film idéal pour torturer son meilleur ennemi ?
Ma vie a été jalonnée de nombreux métrages. Du chef-d’œuvre au film plaisant, du film moyen au mauvais voir à l’innommable nanar. Un nanar peut avoir un côté plaisant et jouissif donc je ne pense déjà pas à cette catégorie pour torturer mon meilleur ennemi. S’il s’agissait de torturer Fred (@Wildgunslinger) j’opterais pour cette catégorie et je demanderais à Jérôme (@Evilsahymetrie) un bon nanar de derrière les fagots dont il a le secret! Mais là il s’agit de torturer un ennemi.
Je préfèrerais donc lui imposer une bouse bien chiante, qui nous fait dire (si on arrive à la fin) que l’on vient de perdre deux heures de sa vie. Heureusement je n’ai pas souvent ressenti cela au cinéma ou même en vidéo.
Mais il arrive dans quelques cas isolés, qu’un film dépasse tout ce qu’il m’est donné de supporter en terme d’ennui et de lassitude. Le genre qui étire le temps de façon totalement artificielle, pour me donner une impression, un aperçu, de ce que pourrait être mon enfer personnel, un lieu sans âme, sans rire, sans émotion, où tel Sisyphe je reproduis inexorablement la même action en attendant non pas un dénouement heureux, mais juste une FIN à tout cela.
Mon enfer personnel, je l’ai trouvé dans le film TAKE SHELTER de Jeff Nichols avec dans le rôle principal Michael Shannon. J’avais été attiré par une chose : grand prix à Deauville… Le festival de Deauville étant un festival qui me tient particulièrement à cœur car il représente le style de cinéma dont je suis le plus friand : le cinéma indépendant américain. Bien que l’on ne soit pas toujours dans le style indépendant, je partais avec un excellent a priori. Bien mal m’en a pris. Je ne vais pas m’éterniser sur TAKE SHELTER alors qu’un certain nombre de personnes l’a aimé, et que j’apprécie pourtant son acteur principal, mais je me suis vraiment fait chi***. J’ai vu plusieurs personnes quitter la salle, mais j’ai voulu attendre la fin, car je me dis toujours que quelque chose de positif peut ressortir même si depuis le début une forte odeur de moisi se dégage d’une œuvre. Mais cela n’a pas été le cas. Je me suis dit que j’aurais mieux fait de fumer plusieurs clopes pour raccourcir mon espérance de vie plutôt que d’aller voir ca, ou encore de bidouiller mon PC, faire du montage sur mon mac ou jailbreaker mon téléphone (et oui le côté geek tech ressort tout le temps !).
Mais le pire serait que mon meilleur ennemi pourrait aimer. D’ailleurs cela serait même foutrement possible, car comment un de mes meilleurs amis pourrait aimer ce film ? Ha si c’est vrai qu’avec mes deux compères de PODSAC, on n’est pas souvent d’accord d’ailleurs.
Du coup, je vois sinon une autre œuvre, qui est innommable mais que je vais prendre le soin de nommer quand même et qui est sur de faire son effet, dans un autre registre: SNUFF 102 réalisé par Mariano Peralta . Pour reprendre a contrario une expression de Jérôme (@evilashymetrie) ce film ne devrait même pas avoir le mérite d’exister. Il représente la quintessence de la nullité, de la gratuité et de la vacuité, tant au niveau de sa violence, de sa photo et de son scénario et sans parler de ses « acteurs » et de son message. Je pense le pire film qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Si vous aimez les films glauques et dérangeant, bien que très controversés je vous recommande plutôt A SERBIAN FILM, qui n’est pas à mettre devant tous les yeux mais qui a le mérite à mon sens de servir un message (bien qu’extrême) et de proposer une vraie expérience de cinéma de qualité et non un ersatz abscons « débilisant » comme SNUFF 102.
Suis-tu un rituel avant de regarder un film ?
Alors oui tout-à-fait. A chaque fois que je vais voir un film au cinéma, je fais les choses suivantes :
Je tourne sur moi même, je claque la langue en déclamant la cantatrice chauve de Ionesco en me tapant sur la tête avec la main droite et en envoyant des spams avec mon Iphone de la main gauche…
Plus sérieusement, en soit je ne suis pas une espèce mue par les petites habitudes, et ne suis donc pas sujet aux Troubles Obsessionnels du Comportement, même quand il s’agit d’aller voir un film. Je n’ai donc pas un véritable rituel particulier avant de regarder un film, mais au cinéma, j’aime arriver à l’heure pour avoir une bonne place, c’est à dire être au centre de la salle, plutôt devant. Surtout pour les films 3D (que j’évite quand je le peux d’ailleurs) car sinon l’expérience s’avère souvent pénible. Par contre pendant très longtemps j’avais énormément de mal à aller au cinéma seul et j’ai mis beaucoup de temps avant d’aller voir des films sans être accompagné.
Pour ce qui est des films que je regarde chez moi, j’ai un canapé des plus confortable (un vrai piège pour la sieste d’ailleurs !), dans lequel je regarde pratiquement tous les films en position semi allongée. Mais qu’on soit clair je ne m’endors jamais, à part en de rares occasions.
Après bien entendu, si je vais voir un film avec une représentante de la gente féminine, c’est une toute autre histoire… On se fait un ciné Camille ? ;-)