Le plaisir du spectateur
Un tel titre d'article pourrait aisément faire penser à un ouvrage de Roland Barthes ou de Jean Starobinski (rien que ça !). Eh bien, non. Ce n'est qu'un leurre pour appâter l'étudiant inscrit en lettres et art, errant sur Google à la recherche de lectures critiques sur le théâtre, à la veille de remettre sa dissertation sur "la réception".
En outre, cet article est (vous l'aurez deviné) le versant d'un billet doux précédemment écrit dans la fureur, intitulé "Névrose cinéphile", que vous avez, bien entendu, lu quelques semaines auparavant. Plus précisément, le 02 février.
Aussi "Le plaisir du spectateur" aborde-t-il, de façon synthétique, ce que l'on vient chercher au cinéma, ce que l'on aime y (re)trouver, encore et encore, sans jamais se lasser.
Aller au cinéma le matin ou en fin d'après-midi.
Et peu importe la couleur du ciel.
Et peu importe la couleur du ciel.
Glisser, d'un geste, sa carte UGC dans le lecteur de la borne automatique.
Regarder d'un œil amusé les autres qui n'ont pas de carte et qui trépignent dans les files d'attente.
Gniak, gniak.
Gniak, gniak.
Arriver dans la salle après les publicités
(pour ce faire, bien calculer le temps des publicités, variable selon les cinémas ; dix minutes à La Bastille et à la Filmo, vingt dans les UGC).
Se lover dans un fauteuil confortable.
Se plonger dans le noir.
Etre là sans y être.
Feindre de croire à l'illusion.
Rire et pleurer, s'identifier et s'émouvoir.
Sortir de la salle et se sentir rassasié.