Superstar

Avec Kad Merad, Cécile de France, Louis-Do de Lencquesaing, Alberto Sorbelli, Pierre Diot, Christophe Kourotchkine, Cédric Ben Abdallah...
1h52
Sortie : 29 août 2012.
Film en compétition à la Mostra de Venise.
Martin Kazinski devient soudainement célèbre. Or ce monsieur tout-le-monde se retrouve sous les feux des projecteurs sans savoir pourquoi. Il refuse sa notoriété mais paradoxalement, sa résistance le rend encore plus populaire.
Au début, on se réjouit du ton acerbe, des allures de thriller que prend le film, de la tournure absurde des évènements, et du "pourquoi ?" lancé désespérément par ce héros "banal", Martin Kazinski. L'inquiétant se mêle au comique. Et puis, la demi-heure passée, le film tourne en rond, le fameux "pourquoi ?", si récurrent, devient vite insupportable. Tout est outrance. Le spectateur étouffe sous l'accumulation frénétique qui s'empare du film à l'image des séquences dans le métro. A cela s'ajoute les clichés sur l'univers de la télévision qui n'en finissent pas d'envahir l'écran (le producteur qui trompe sa femme avec sa collègue, la vie dissolue des gens du métier, etc.)
Néanmoins, s'il est une chose que Xavier Giannoli réussit, c'est accorder le propos à l'image. En effet, Superstar, reflet très grossissant des dérives de notre société, n'est quasiment filmé qu'en gros plans... Aussi, pour ce qui est de la mise en scène, se reportera-t-on aux trois (excellents) longs-métrages du cinéaste, Les Corps Impatients, Quand j'étais chanteur et A l'origine.