Les liens du sang
The place beyond the pines
La famille est au coeur des préoccupations de Derek Cianfrance. Après avoir filmé l'érosion du couple dans Blue Valentine deux ans auparavant, le cinéaste américain s'empare de la figure paternelle et du thème de la transmission et leur donne une place centrale dans son nouveau long-métrage.
Tragédie moderne où le crime et la culpabilité se mêlent aux liens du sang, The place beyond the pines nous invite à suivre les destins croisés, les destins brisés, de deux pères et de deux fils, en prise avec leurs liens de filiation. Tandis que l'un tente de nouer des liens avec un fils dont il vient d'apprendre l'existence, l'autre les dénoue malgré lui avec un fils qu'il ne parvient plus à regarder, étranglé par la culpabilité. L'un part à la conquête d'une nouvelle image, l'autre se désincarne. Que reste-t-il alors de ces pères imparfaits ? Le tour de force de Derek Cianfrance est d'avoir construit son film en triptyque. Les deux premières parties racontent l'histoire des deux pères et la troisième partie signe la rencontre fortuite entre leurs fils respectifs. Aussi est-ce le dernier acte qui nous donne à voir ce qu'il y a "au-delà" des pins, c'est-à-dire ce qui a été transmis aux fils.
Si Ryan Gosling irradie la toile de son regard, Bradley Cooper et Eva Mendès excellent en parents abîmés. Mention spéciale aux jeunes Dane DeHaan et Emory Cohen, qui sont les deux révélations du film. D'autre part, l'alliance de l'image travaillée par Sean Bobbitt (Hunger, Shame) et de la musique enivrante de Mike Patton confère au film une intensité remarquable. Sombre, complexe, déroutant, The place beyond the pines, frappe au coeur. C'est sans conteste l'oeuvre d'un grand cinéaste.
Tragédie moderne où le crime et la culpabilité se mêlent aux liens du sang, The place beyond the pines nous invite à suivre les destins croisés, les destins brisés, de deux pères et de deux fils, en prise avec leurs liens de filiation. Tandis que l'un tente de nouer des liens avec un fils dont il vient d'apprendre l'existence, l'autre les dénoue malgré lui avec un fils qu'il ne parvient plus à regarder, étranglé par la culpabilité. L'un part à la conquête d'une nouvelle image, l'autre se désincarne. Que reste-t-il alors de ces pères imparfaits ? Le tour de force de Derek Cianfrance est d'avoir construit son film en triptyque. Les deux premières parties racontent l'histoire des deux pères et la troisième partie signe la rencontre fortuite entre leurs fils respectifs. Aussi est-ce le dernier acte qui nous donne à voir ce qu'il y a "au-delà" des pins, c'est-à-dire ce qui a été transmis aux fils.
Si Ryan Gosling irradie la toile de son regard, Bradley Cooper et Eva Mendès excellent en parents abîmés. Mention spéciale aux jeunes Dane DeHaan et Emory Cohen, qui sont les deux révélations du film. D'autre part, l'alliance de l'image travaillée par Sean Bobbitt (Hunger, Shame) et de la musique enivrante de Mike Patton confère au film une intensité remarquable. Sombre, complexe, déroutant, The place beyond the pines, frappe au coeur. C'est sans conteste l'oeuvre d'un grand cinéaste.